Afrique du Sud : deuxième partie (in english)
Après un rapide passage chez mes couchsurfeuses de Jo’burg je
descends dans le Drakensberg. Pour aller dans cette partie de l’Afrique du Sud sans
voiture ou ticket pour le Baz Bus ce n’est vraiment pas évident.
Ah oui le Baz Bus qu’est ce que c’est ?
En Afrique du Sud vous avez 3 grands moyens pour vous
déplacer : louer une voiture, utiliser les bus réguliers plus les taxis
minibus et enfin utiliser le Baz Bus.
C’est LE moyen de transport des Backpakers d’AdS. C’est un Hop-on/Hop
off bus ce qui signifie que vous avez par exemple un ticket de Jo’burg pour
aller à Cape Town et que vous montez et descendez le nombre de fois que vous
voulez. De plus, Il dessert la plupart
des auberges de jeunesse d’AdS. Néanmoins, il a deux défauts qui sont pour moi
rédhibitoires : les locaux n’utilisent pas ce bus, vous ne rencontrerez
donc que des voyageurs (très peu dépaysant)
et le prix est important (4900 Rands, environ 280 euros pour un aller simple
Jo’burg-Cape Town ce qui est vraiment cher pour le pays). C’est pourquoi, utiliser
son pouce et prendre des bus « normaux » tout au long du voyage est
je pense la meilleure solution.
Pour ce qui est des bus réguliers, ne vous attendez pas à voir un
seul touriste, c’est extrêmement rare ! Cela permet justement de
nombreuses rencontres plus enrichissantes les unes que les autres et vous
pourrez vous sentir un peu plus intégré à la vie du pays (ce qui fait
énormément de bien). En revanche, vous devez quand même être au courant que si
le Baz Bus a des horaires précis et clairs, ce n’est pas le cas des bus locaux.
Vous ne savez jamais quand vous partez et vous attendez généralement des heures
que le bus se remplisse avant de démarrer.
Petite précision aussi, les bus n’ont pas vraiment de numéro et
n’indique pas toujours où ils vont. Donc, si vous prenez le bus en cours de
route il peut être bien de connaitre un minimum le système de stop d’Afrique du
Sud : index levé = s’arrêter à la prochaine grande ville, pouce de coté faisant l’essuie glace = stop
normal, index pointant à gauche/droite = vous allez en direction de la
prochaine route à gauche/droite etc.
Mais vous n’êtes pas Sud Africain… Vous aurez donc toujours
l’incertitude du : « Est-ce que le chauffeur a vraiment
comprit ? » et ce petit frisson, bien qu’un peu stressant, est à lui
seul une bonne raison de voyager !
Donc, je disais, pour descendre dans le Drakensberg ce n’est pas
très pratique. Je décide d’écouter mes couchsurfeuses qui me proposent de faire
un stop à Newcastle chez leur mère. Après cet arrêt d’un jour et demi, qui m’en
aura plus appris sur l’histoire de l’AdS que n’importe quel guide, je fais
route vers Ladysmith puis Bergville.
Après une journée de mini bus et de stop, je m’arrête enfin à
l’Amphiteatre Backpakers qui est clairement un coin de paradis.
La vue, surtout,
est impressionnante sur le Drakensberg du Nord avec ses falaises de plus de
1000m sur 5km de long. Pour info, la falaise est environ 10 fois plus large qu’
El Capitan du parc Yosemite aux Etats-Unis.
Le soir, je fais la rencontre de
jeunes voyageurs venus d’un peu partout (sauf de France, ouf) et le lendemain
avec 3 d’entre eux nous partons randonner sur l’amphithéâtre. Au programme ;
15km de marche avec un dénivelé positif de 800m pour arriver à la seconde plus
haute chute d’eau du monde. Son nom, La Tugela Fall qui se jette de 948m dans
le vide. Enfin, « qui se jette »
si vous n’êtes pas en Hiver, car sinon vous aurez la chance de voir ces chutes
d’eau… à sec…
Néanmoins, la vue sur la Devil’s Tooth et les montagnes alentours suffit
largement à apprécier ce trek.
Le lendemain, c’est jour de repos avec une petite randonnée de
14km dans la vallée de la Tugela. Nous partons pour remonter cette rivière qui
fut la frontière historique du monde Zulu. Grand soleil, singes sauvages, et
escalade au programme dans un décor impressionnant.
En rentrant de cette marche et avec l’aide de 2 israéliens et
d’une australienne je prends la meilleure décision de mon voyage. Demain, nous
partirons avec un guide pour escalader
Cathedral Peak. C’est le plus haut sommet du Drakensberg pouvant se monter sans
matériel. Rien de très compliqué dans le fond, mais escalader de petites parois
(du scrambling en anglais) sans corde avec 1000m de falaises dans le dos, c’est
une vraie expérience !
Donc nous y voici, après 7h de marche nous sommes au sommet de
Cathedral Peak avec une vue à 360° sur tout le Drakensberg.
On peut apercevoir au loin le beau royaume du Lesotho et les
différents sentiers qu’utilisaient les vachers pour faire venir paitre leurs
troupeaux en AdS.
21km de marche plus loin et des images plein la tête, nous
rentrons au Backpaker pour profiter de notre dernière soirée dans le
Drakensberg.
Si vous avez le temps, vous pourrez faire le sud du Drakensberg qui
offre un décor bien différent avec des montagnes moins hautes aux sommets
arrondis. Pour ma part, une américaine qui fait route vers la cote me dépose à
Durban et j’arrive de nuit dans cette cité bruyante et aveuglante.
Un peu trop dépaysé, après avoir vécu les derniers jours au milieu
de la nature, je décide d’écourter mon séjour et je pars le lendemain matin à
6h pour Mthatha. De cette ville je compte trouver un shuttle pour m’amener à
Coffee Bay que l’on m’a fortement conseillé.
Finalement après 10h de trajet ; l’océan indien et la cote
sud africaine apparaissent et ça vaut le détour.
Le lendemain nous partons à une dizaine pour une journée plage et
surf. Non, ne vous inquiétez pas, il n’y a pas des requins partout en Afrique
du Sud !
De plus, l’océan Indien d’AdS avec ses 18°C de moyenne et ses
vagues parfaites est vraiment l’endroit idéal si vous aimez surfer.
Je voulais rester quelques jours à Coffee Bay pour profiter du
calme de cet endroit mais heureusement le voyage ne laisse que peu de répit. Je
me laisse donc tenter par la proposition de deux hollandaises qui partent
marcher vers Lubanzi puis Bulungula.
Je ne reste donc qu’un jour à Coffee Bay
et pars pour deux jours de marche le long de la cote.
Le premier jour nous parcourons environs 14km vallonnés au bord
d’un océan magnifique où nous avons la chance d’observer des baleines et des
dauphins. Au sommet d’une dernière colline se trouve le Backpaker de Lubanzi
qui, je pense, peut se vanter d’avoir une des plus belles vues d’Afrique du
Sud. Nous finissons cette journée par
une petite session surf accompagnée d’une Black Label (bière d’AdS). Bref,
journée parfaite.
Le lendemain matin, nous partons très tôt pour finir notre route à
Bulungula. En deux jours nous aurons rencontré une dizaine de baleines et
dauphins, à peu près le même nombre de pécheurs et un nombre impressionnant de
chèvres. Un certain dépaysement donc pour ces 25km de marche le long de l’océan.
A faire sans hésiter.
Le backpaker de Bulungula, touchant presque l’océan Indien,
possède les douches les plus originales que j’ai pu voir dans mes différents
voyages. En effet, ce village n’a pas l’eau chaude courante. Il faut donc pour « tiédir »
l’eau, mettre de l’huile dans un récipient en dessous du tuyau d’arrivée puis
l’enflammer à l’aide de papier toilette et d’un briquet. Cela permettra de
réchauffer un peu l’eau. Limite de temps d’une douche : 4minutes et 30
secondes.
Nous nous disons au revoir à Mthatha et je pars pour Jeffreys Bay.
Petit aparté : une chose dont on parle rarement pour les
voyages de ce type est le fait que l’on fait énormément de rencontres. Pendant
un temps ces personnes deviennent ce que l’on a de plus proche et précieux et
il n’est jamais évident de dire au revoir tous les deux jours à toutes ces
nouvelles têtes. Il faut donc vous préparer (comment ? je ne sais pas
encore) à vivre des situations de ce type sans arrêt.
Bref, j’arrive à Jeffreys Bay qui est "Le SPOT" pour faire du surf
en AdS mais qui n’a aucun autre attrait (pour moi bien sur).
Donc, passons vite et en route pour le Tsitsikama Park et Storms
River à une centaine de kilomètres à l’Ouest où se trouverait le plus haut saut
à l’élastique du monde !
On verra tout cela très bientôt ! Bye !
Comments
Un commentaire?